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Ceux qui ont déjà eu affaire à un avocat le savent, il est en général difficile d’obtenir une réponse rapide à une question et c’est bien logique, le matin les avocats plaident, l’après-midi, ils sont en rendez- vous, et parfois la nuit, ils préparent des actes de procédure… Et que dire des rendez-vous au cabinet pour lesquels les problèmes de mobilité, les urgences et les dossiers incomplets sont d’autant d’éléments qui handicapent le bon déroulement d’une première rencontre efficace.

Aujourd’hui, l’exercice de la profession est en pleine mutation. La transparence et l’accès à la justice sont légitimement revendiqués par tous et grâce à l’assistance de nouveaux outils numériques, les avocats peuvent offrir leurs services en ligne et ce de manière claire, rapide et précise.

La relation client s’en trouve donc grandement améliorée.

Les technologies de l’information et de la communication affectent et continueront à affecter profondément la pratique des professionnels du droit, et bien entendu des avocats. Elles ouvrent la voie à de nouveaux modes de marketing.

Toutefois, l’avocat belge désireux d’offrir des services juridiques en ligne doit respecter un nombre impressionnant d’obligations légales et déontologiques. En outre, les risques liés aux nouvelles technologies sont devenus tels que l’avocat doit toujours agir avec précaution pour une protection toujours plus accrue des données confidentielles.

Toutes ces contraintes ont sans doute freiné l’adaptation de la profession aux technologies modernes inéluctable à plus ou moins court terme. En effet, les internautes exigent des services juridiques toujours plus efficaces, plus transparents et plus abordables, la concurrence d’autres professionnels du droit est de plus en plus vive, et l’économie s’internationalise entraînant avec elle un accaparement de parts du marché juridique belge par des cabinets (et bientôt par des plateformes en ligne) d’origine étrangère soumis à des obligations légales et déontologiques moins strictes (1).

Dans l’optique d’une adaptation à l’évolution récente du marché des services juridiques, l’avocat belge a aujourd’hui la possibilité d’adopter l’une ou l’autre technique de prestation de services en ligne conforme aux règles déontologiques et de droit économique qui lui sont applicables pour se rapprocher de sa clientèle. L’argument est triple : financier (coûts et frais généraux réduits), qualitatif (rapidité de la communication, amélioration et meilleur traitement des sources d’information) et promotionnel (ubiquité de la présence via le net) (2).

Innover pour ne pas être exclu du marché du droit dans les années à venir est devenu le défi que se sont déjà lancé les avocats à la recherche de moyens à la pointe de la technologie pour offrir des services concurrentiels dans ce marché très compétitif.

1.Voy. notamment Jaegere, P., Judo, F., et Lefèvre, F., Rapport horizon 2025 (22 mai 2015), Ordre des barreaux francophones et germanophone de Belgique, agissons.avocat.be, http://agissons.avocats.be/wp-content/uploads/2015/03/22.05.2015-rapport-final-horizon-2025-FR.pdf, p.6 et s
2.Y. Poullet, « Cyberavocat: être ou ne pas être », in Quel avocat pour le 21e siècle?, Bruylant, Bruxelles, 2001, p. 297.